Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 24 juillet 2001
Télécommunications

Les appels locaux ouverts à la concurrence le 31 décembre 2001

Avec un an de retard sur le calendrier théorique, les abonnés au téléphone fixe pourront, à partir du 31 décembre prochain, choisir leur opérateur pour passer leurs appels locaux, comme c'est déjà le cas depuis 1998 pour les appels nationaux, internationaux et vers les portables. L'ART, l'Autorité de régulation des télécommunications, chargée d'appliquer le mécanisme de "sélection du transporteur", pour reprendre l'appellation officielle, vient en effet d'en communiquer les conditions et les délais. Si un décret permet théoriquement la concurrence sur les appels locaux depuis le 1er janvier dernier, en application de décisions européennes, dans la pratique, la sélection d'un opérateur privé pour les appels locaux reste aujourd'hui quasiment impossible pour deux raisons. D'une part, un mécanisme de tri subsistait au niveau départemental entre les appels hors du département, totalement ouverts à la concurrence, et les appels locaux. D'autre part et surtout, l'ouverture à la concurrence achoppait sur les prix de l'accès au "dernier kilomètre", c'est-à-dire la partie du réseau aboutissant chez l'abonné, des prix sur lesquels France Télécom et les opérateurs privés se disputent depuis plus d'un an. Un collectif d'opérateurs privés de télécommunications, regroupant notamment Tele2, LDCom et Kaptech, a écrit vendredi au président de France Télécom, Michel Bon, pour demander à l'opérateur historique d'accélérer l'ouverture à la concurrence. Faute d'accord, plaide Jean-Louis Constanza, directeur général de Tele2 France au nom du collectif "Libre ADSL", pour les opérateurs privés, l'équation actuelle revient en effet soit à "vendre à lourdes pertes et donc mourir vite, soi bien vendre trop cher et donc ne pas exister". L'ART précise que, à compter du 31 décembre, le choix d'un opérateur privé pour les appels locaux ne nécessitera donc plus, comme pour le national ou l'international, que de composer le préfixe à un chiffre de cet opérateur. Par exemple, le "2" pour Tele2, le "7" pour Cegetel ou le "9" pour 9 Telecom.

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